Le 2 juin, les 20 Bélugas actifs de la classe de Claudie ont eu la chance de rencontrer « en chair et en os », monsieur Robert Michaud, président et directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM). Celui-ci est venu à Québec en voiture Communauto pour parler de son travail de chercheur à ces 20 jeunes passionnés de bélugas.
Après un accueil chaleureux de la part des élèves de Claudie à l’entrée principale de l’école, les questions ont commencé à fuser de toutes parts et elles nous ont permis d’en apprendre beaucoup sur ce sympathique mammifère marin. En effet, cela fait plus de 30 ans que monsieur Michaud consacre son temps à la recension des bélugas du Saint-Laurent. En ce moment, il travaille surtout à essayer de comprendre comment ceux-ci communiquent entre eux, car les bélugas sont très vocaux. D’ailleurs, on les appelle les « canaris des mers » par référence aux divers sons distinctifs qu’ils produisent. Il paraît même que les bélugas sont très bruyants!
Parmi les questions qui ont été soulevées par les enfants, certaines nous ont permis d’apprendre qu’en tant que mammifères les bélugas ont des poils, mais seulement quand ils sont encore dans le ventre de leur mère. Les chercheurs ignorent encore pourquoi les bélugas deviennent blancs vers l’âge de 12 à 16 ans, car il est très rare qu’un mammifère soit de cette couleur très voyante. Les bébés, qui sont évidemment plus vulnérables que les adultes, sont gris foncé ou bruns et suivent leur mère qui leur trace un sillage dans l’eau et les protège. Ils reconnaissent celle-ci à un cri de contact, toujours le même, qu’ils entendent la première fois à leur naissance. L’espérance de vie d’un béluga est beaucoup plus longue que ce que l’on pensait il y a 30 ans : un béluga peut vivre en effet de 60 à 90 ans! Les bélugas, comme les baleines ou les dauphins, sont des cétacés, mais ils appartiennent à une sous-catégorie spécifique qui ne contient que deux membres : le béluga et le narval.
Pour monsieur Michaud, les bélugas sont plus intéressants encore que les oiseaux (sa première spécialité) et les dauphins, car ceux-ci sont plus « cools » que les dauphins (ils nagent lentement), ils sont, comme les dauphins, très sociaux et amicaux (le fait que leurs vertèbres cervicales ne soient pas soudées leur permet de tourner la tête vers leurs observateurs), et ils ont une culture et un langage propres à leur groupe d’appartenance. Bref, ils sont passionnants!
C’est pour cela que monsieur Michaud considère important de sensibiliser les jeunes générations à leur protection, car même si les eaux du Saint-Laurent sont moins polluées que dans les années soixante-dix, les bélugas demeurent une espèce menacée. Selon lui, quand on cherche à comprendre une espèce et qu’on l’étudie, on peut aider à trouver des solutions.
Alors peut-être sa venue à l’école Yves-Prévost le 2 juin dans la classe de Claudie aura-t-elle contribué à créer des vocations de biologistes parmi nos 20 jeunes Bélugas actifs : qui sait!
Sophie, maman de Paul
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